Bonjour chers collègues. Mme Faucillon s'est trompée tout à l'heure en disant que nous étions dans la « boîte à rêves » du MEDEF. En effet, lors de leur audition par la commission des affaires sociales, les représentants du MEDEF ont pris soin – j'ai été très attentif – de préciser, à plusieurs reprises et en prenant des précautions oratoires, que l'objectif d'un patron n'était pas de licencier. Ce n'est pas ce qu'il veut ! C'est toujours un crève-coeur ! Une de nos collègues vient encore de le rappeler.
Mais alors, avons-nous répondu, pourquoi donc tant d'acharnement à simplifier le licenciement, si ce n'est pas l'objectif ? Je ne comprends pas : nous faisons quelque chose qui n'est demandé par personne, pas même par le MEDEF !
Le CDI de chantier soulève un autre problème : comment expliquez-vous à votre banquier que vous avez un CDI mais que ce n'en est pas vraiment un, que vous ne savez pas exactement quand votre période de travail se terminera mais que vous voulez souscrire un prêt immobilier pour construire votre avenir et gagner de la stabilité, de la visibilité et, au fond, mes chers collègues, de la sécurité ? Je pense que votre banquier va tout simplement vous envoyer paître, comme il le fait pour les CDD. Votre objectif, louable et noble, de sécurisation des parcours de chacun vole donc en éclats du fait de cette disposition, madame la ministre.
La principale difficulté des TPE et des PME, on l'a dit, a trait aux avances de trésorerie. Dès lors, si vous souhaitez vraiment les aider, pourquoi ne demandez-vous pas une habilitation…