Lors du dernier sommet européen, qui s'est tenu à Bruxelles les 17 et 18 octobre derniers, la France, associée aux Pays-Bas et au Danemark, a mis son veto à l'ouverture en 2020 du processus de négociation en vue de l'adhésion de la Macédoine du Nord et de l'Albanie à l'Union européenne. Le Premier ministre de Macédoine du Nord, qui avait pourtant engagé une réforme constitutionnelle périlleuse, organisé un référendum et même changé le nom de son pays pour satisfaire aux exigences européennes, a convoqué des élections anticipées. En Albanie, ce refus a évidemment été perçu comme un camouflet aux efforts de démocratisation et de lutte contre la corruption, notamment. Alors que la Russie, la Turquie et la Chine sont à l'affût pour augmenter leur influence dans ces deux pays et que le président du Conseil, le Polonais Donald Tusk, a déploré ce veto, pourriez-vous revenir sur les raisons qui ont conduit le Gouvernement et le Président de la République à prendre cette décision ?
Plus globalement, quelle sera la ligne de conduite de la France au sommet Union européenne-Balkans du printemps prochain, la Croatie, qui présidera l'Union européenne à cette date, ayant d'ores et déjà annoncé vouloir faire de l'élargissement l'une de ses priorités ?