Intervention de Frédéric Barbier

Réunion du mardi 5 novembre 2019 à 17h35
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Barbier :

Je voudrais appeler l'attention sur certains points de vigilance.

Madame la présidente l'a dit, la réciprocité est très attendue. La difficulté que les Français ont éprouvée à adhérer au CETA est due aux déficits commerciaux que nous connaissons depuis plus de quinze ans. Personne ne comprend que, le déficit atteignant chaque année plusieurs dizaines de milliards d'euros, l'on ne parvienne pas, alors que le commerce doit être un rapport gagnant-gagnant, à rééquilibrer plus rapidement la balance dans nos négociations avec les autres pays. Nous devons être vigilants sur ce point, car, comme le rappelait mon collègue, bien que le CETA porte aujourd'hui ses fruits et qu'il soit plutôt en faveur de la France, il continue de susciter l'opposition des Français. Dans ces conditions, leur faire comprendre l'accord avec le Mercosur relève de la gageure.

Dans les quinze jours qui viennent de s'écouler, deux annonces fortes ont touché ma circonscription. La première concerne les scooters : Peugeot Motocycles, seule entreprise du secteur restant en France, est passée à cent pour cent sous pavillon indien. Je ne suis pas contre ce transfert qui portera certainement des fruits intéressants, mais il faut avoir conscience des inquiétudes qu'il peut susciter. L'autre annonce a trait au rapprochement entre Peugeot, Fiat et Chrysler, dont tout le monde se réjouit pour relever les défis liés à l'environnement, à l'automobile de demain, aux nouvelles mobilités et à la connectivité. Ces opérations doivent toutefois être suivies. Sans appeler de mes voeux une économie administrée – il ne s'agit pas d'empêcher les industriels de travailler à l'avenir –, il me semble que la commission des affaires étrangères pourrait se saisir de ces deux dossiers, qui sont d'importance.

Ma circonscription étant frontalière avec la Suisse, un pays appartenant à l'Europe sans participer à l'Union européenne, il nous faut peut-être, dans la lignée de l'accord en matière de santé, travailler à d'autres accords et fluidifier aussi les questions liées au commerce, à l'économie, à l'industrie et au développement. La question concernant d'autres ministres, je m'adresserai à eux par écrit sur ce sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.