Au-delà du rôle d'animation culturelle qu'elles exercent dans nos communes, les harmonies et les sociétés de musique donnent de l'âme aux cérémonies officielles. Monsieur le ministre, vous direz peut-être qu'il existe déjà des budgets pour financer ces structures. Mais ces subventions sont diluées, car il y a trop d'intermédiaires. Le fonds que je propose de créer serait géré par les DRAC, les plus à même de verser des subventions aux harmonies musicales, grâce à des appels à projet. Ce serait une vraie opportunité de redorer leur blason dans nos territoires.
Mes chers collègues, je tiens à préciser que j'ai choisi de récupérer ces crédits sur un programme très largement sous-exécuté depuis plusieurs années. Très concrètement, les musiciens pourront ainsi financer le renouvellement de leurs instruments, des pupitres et des partitions, ainsi que prendre en charge les frais inhérents aux différents concours auxquels leur harmonie participe.
Monsieur le ministre, il est encore temps de dédier une enveloppe à ces structures afin de leur accorder la reconnaissance qu'elles méritent. Je ne donnerai qu'un seul chiffre : 70 % du budget de la culture est alloué à l'Île-de-France… Je ne demande pas que l'on arrive à une répartition moitié-moitié, mais juste un léger rééquilibrage. Voilà qui serait un moyen concret de redonner du souffle à nos sociétés musicales, aux bandas, aux bagadoù de Bretagne, aux batteries-fanfares et aux harmonies.