Nous sommes aujourd'hui appelés à nous prononcer sur les crédits de cinq missions pour l'année 2020. Cinq minutes de temps de parole ne permettent évidemment pas de s'exprimer dans le détail sur chacune de ces missions.
Je commencerai par dire quelques mots au sujet de la mission « Conseil et contrôle de l'État », qui verra ses crédits augmenter de 3,5 % en 2020. Cette hausse est en grande partie justifiée par la nécessité de créer des emplois à la Cour nationale du droit d'asile, qui s'est trouvée confrontée à une hausse de 53 % des recours en deux ans.
Cette augmentation de crédits est également liée à la hausse des moyens alloués au Haut Conseil des finances publiques, cette institution qui joue un rôle décisif mais trop peu connu en s'assurant que la France tienne ses engagements budgétaires. Nous sommes d'ailleurs favorables à un renforcement des moyens et des missions du Haut Conseil afin de disposer d'un avis éclairé et de ne pas laisser Bercy à fois juge et partie s'agissant des prévisions macroéconomiques utilisées dans la construction du projet de loi de finances.
J'en viens à la mission « Investissements d'avenir ». Le programme d'investissements d'avenir, aujourd'hui en phase 3, constitue un soutien de 10 milliards d'euros à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la modernisation des entreprises. Si nous ne pouvons que soutenir l'objectif affiché, je tiens à réaffirmer notre vigilance quant aux évaluations qui doivent être menées en la matière.
Je m'arrêterai plus longuement sur la mission « Pouvoirs publics ». En préambule, je tiens à souligner la singularité de cette mission, relative aux crédits de nos plus hautes institutions. Je crois donc, mes chers collègues, qu'il nous faut tous rester attentifs aux propos que nous tenons ici même pour éviter de tomber dans la caricature et les faux procès de basse politique politicienne que j'ai malheureusement pu entendre.