Madame Ménard, l'action « Nouveaux cursus à l'université » du PIA a en effet pour objet de soutenir les universités, les écoles et les regroupements d'établissements qui souhaitent faire évoluer leur offre de formation, mais elle est aujourd'hui complètement engagée. En revanche, d'autres dispositifs de nature à répondre en partie à vos préoccupations sont encore ouverts. Je pense notamment à l'action « Territoires d'innovation pédagogique » dans le domaine de la formation continue et à l'appel à projets « Adaptation et qualification de la main-d'oeuvre ». De plus, le grand plan d'investissement consacre, à travers le plan d'investissement dans les compétences, 14 milliards d'euros à la formation pour accompagner des millions de jeunes et des décrocheurs vers le retour à l'emploi. Il existe donc des possibilités de soutenir le développement des compétences dans l'Hérault.
En revanche, Mme la rapporteure l'a dit en creux, il y a une question de principe : le programme d'investissements d'avenir repose sur des procédures de sélection ouvertes, transparentes et compétitives, et ne paraît pas approprié pour financer un soutien direct à telle ou telle université. Dans ce cadre, l'appel à projets « Nouveaux cursus à l'université », clôturé fin 2018, a d'ailleurs retenu le projet Nexus développé par l'Université Paul Valéry. Celle-ci bénéficiera de 7 millions sur dix ans, permettant d'engager la mutation progressive de ses formations et de contribuer à l'essor et à l'attractivité de l'ensemble du territoire en matière d'enseignement supérieur. Pour toutes ces raisons – le dispositif PIA n'a pas vocation à être fléché, le département de l'Hérault a accès à une série de dispositifs de soutien, dont bénéficie l'Université Paul Valéry – , l'avis du Gouvernement est défavorable.