Monsieur Dupont-Aignan, vous m'interrogez sur l'emploi des forces. Les deux états-majors de l'armée de l'air travaillent actuellement à l'établissement d'une liste de missions qui pourraient être conduites sans accord politique complémentaire. Vous craignez une perte de souveraineté, mais il me semble important de rappeler que chacun des deux pays aura la possibilité de mener des missions de manière nationale, avec ses propres avions et ses propres personnels, notamment pour les interventions jugées sensibles.
Avec la flotte de C-130J, la France disposera d'une force moderne et complémentaire de celle dont elle disposait déjà. Or elle n'aurait pas pu s'en doter sans la création de cette unité binationale, car elle n'aurait pas eu les moyens de l'entretenir. Bref, nous n'aurions disposé que d'une micro-flotte, avec tous les problèmes qui peuvent en découler. Cette unité binationale contribuera au renforcement de notre capacité d'intervention souveraine, puisqu'elle nous dotera de nouvelles capacités.