Ce que je vais dire va marquer un moment historique, qui restera dans les annales de notre assemblée : aujourd'hui, le communisme des champs n'est plus en accord avec le communisme des villes et aurait plutôt tendance – ce qui est très exceptionnel en ce qui me concerne – à rallier l'insoumission de la ville… (Sourires.)
Je me méfie beaucoup d'un excès de pouvoirs accordés aux maires, non qu'ils les utilisent nécessairement à mauvais escient, mais parce qu'ils peuvent être l'objet de pressions de la part de la population locale, particulièrement dans les petits villages. Je pense, d'expérience, à ces petites communes, tranquilles dix mois et demi sur douze, mais où, pendant la courte période estivale, l'auberge du coin a tendance à faire un peu plus de bruit : on y écoute de la musique ou on y mange en terrasse, ce qui peut créer des tensions parmi la population locale, laquelle sera tentée de faire pression sur son maire. Contrairement à Stéphane Peu – je le regrette d'ailleurs –, je soutiens l'amendement de notre collègue Corbière.