Pour la deuxième année consécutive, le Gouvernement a déposé un projet de loi de finances rectificative bref – seulement dix articles – , qui ne comporte aucune mesure fiscale, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général. Sur le principe, ces deux éléments sont de nature à rendre nos débats à la fois plus efficaces et plus cohérents avec ceux portant sur le projet de loi de finances pour l'année à venir. Naturellement, j'approuve et je salue donc cette démarche.
Toutefois, je suis moins convaincu par le contenu de ce PLFR, et je trouve que, d'une certaine façon, la fête est gâchée en raison de la méthode employée. Chaque année, les délais d'examen sont un peu plus courts. Le rapporteur général l'a souligné non sans irritation : jeudi dernier, le texte nous est parvenu deux heures et demie avant votre audition, monsieur le ministre !