dont le projet est à l'arrêt depuis deux ans sur décision du Président de la République – ce n'est pas moi qui le dis, c'est la présidente de la région Occitanie. L'ensemble des élus et des décideurs de cette grande région sont convaincus du caractère prioritaire et urgent de la réalisation de cette ligne. Depuis les intempéries du mois dernier, les usagers du train font les frais d'une politique de transport ferroviaire menée en dépit du bon sens : le service est interrompu entre Montpellier, Perpignan et l'Espagne et entre Montpellier et Toulouse jusqu'à la fin novembre – dans le meilleur des cas.
Les enjeux sont pourtant multiples et considérables et les acteurs locaux s'en sont longuement fait les avocats. Ces enjeux sont d'abord économiques, mais aussi, bien sûr, environnementaux ; ils concernent l'aménagement du territoire et l'égalité des habitants en matière de mobilité. En France, en 2019, une économie se trouve bloquée : trois sociétés de réparation de wagons installées entre Béziers et Narbonne seront sans doute contraintes de placer 200 salariés au chômage technique.
En somme, cette ligne nouvelle doit constituer une priorité pour le Gouvernement. Dans un contexte budgétaire contraint, l'urgence face au changement climatique nous oblige à accélérer enfin la construction du tronçon manquant du corridor ferroviaire méditerranéen.