La mission « Immigration, asile et intégration » a une nouvelle fois été sous-budgétisée en 2019 en raison, là encore, des prévisions trop optimistes – voire naïves et même déconnectées de la réalité – du Gouvernement. En 2018, en effet, 123 625 personnes ont demandé l'asile en France, soit une hausse de 22,7 % par rapport à l'année précédente. En 2019, le nombre de demandeurs d'asile augmente encore.
On peut s'interroger sur cette augmentation en France alors que le nombre de demandeurs d'asile a diminué partout ailleurs ou, en tout cas, dans une majorité des pays d'Europe, cette baisse ayant atteint 61 % en Italie, 49 % en Autriche, 19 % en Suède et 18 % en Allemagne. À l'échelle de l'Union européenne, le nombre de protections accordées aux demandeurs d'asile par les pays a été ramené à 333 400, soit une baisse de 40 % en un an.
La progression constante de l'accueil en France n'est pas sans conséquence. On continue de faire peser sur les Français le coût de cette immigration qu'ils n'ont pas choisie. Il est temps de faire autre chose que des effets d'annonce en la matière.