Madame Gipson, le plan « Famille » pour la gendarmerie nationale constituera un axe de travail intéressant dans le cadre du Livre blanc et de la loi de programmation qui en découlera. Les gendarmes y travaillent ; il faut encore peaufiner un peu. À l'image de ce qui se fait pour la Défense, il faut vraiment un plan « Famille » adapté aux gendarmes. En ce qui concerne le Livre blanc, il serait utile que nous travaillons avec la gendarmerie, que nous voyons dans quelle mesure nous pourrions l'aider.
S'agissant de la réparation des véhicules, je vous l'ai dit : il y a 8 % de réserve au lieu de 3 %. La conséquence en est, effectivement, qu'il n'y a plus de crédits pour réparer les véhicules. Ces derniers souffrent de plus en plus, comme les gendarmes eux-mêmes, d'ailleurs.
Monsieur Thiériot, merci beaucoup pour vos compliments. En ce qui concerne le budget des réserves, je me suis déjà exprimée, en réponse à M. Cubertafon. Les réserves sont encore et toujours la variable d'ajustement : tous les ans, nous le déplorons. En revanche, je puis vous dire – car je fais partie de la garde nationale – que je n'entends pas parler d'une forte diminution des effectifs. Ils fluctuent beaucoup : il y a des départs, mais aussi des arrivées. Je n'ai pas eu connaissance d'une baisse importante des effectifs.
S'agissant des engins de levage, comme pour tout ce qui concerne les gens du voyage, ce sont les communautés d'agglomération qui exercent la compétence, mais il est vrai qu'elles font appel à la gendarmerie en cas de problème. Je vous le dis sincèrement : je n'ai pas entendu parler du phénomène que vous avez évoqué. Toutefois, la question est intéressante ; je vous remercie de me l'avoir posée. C'est avec grand plaisir que je vais me renseigner. Je vous communiquerai les informations que j'aurai recueillies. S'il n'est pas trop tard, nous pourrons peut-être ajouter quelques lignes à ce propos dans le rapport pour avis avant sa publication.
Monsieur Larsonneur, concernant le schéma national d'intervention des forces de sécurité, on ne m'a pas fait état de problèmes. La doctrine a été consolidée en 2016. Quelques ajustements législatifs ont eu lieu, et le cadre est désormais bien en place. Un seul point d'attention demeure : le groupement interarmées d'hélicoptères semble fonctionner moins bien. Je pense que vous en avez entendu parler. Quelques ajustements doivent avoir lieu entre l'armée de l'air et la gendarmerie nationale.
En ce qui concerne le parc de blindés, les véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) ont 45 ans en moyenne. On peine à le deviner car la peinture extérieure est fraîche… Pendant un certain temps, la piste d'une reprise de blindés de l'armée de terre a été explorée ; quelques tests ont été effectués. Entre-temps, on a essayé le rétrofitage. Cela fonctionne très bien : loin de se limiter à un changement de moteur, l'opération consiste à refaire tout l'intérieur du blindé. Chacune coûte 250 000 euros, soit beaucoup moins que les 650 000 euros qui auraient été nécessaires pour un nouveau véhicule. La gendarmerie est assez satisfaite de l'expérience : on s'achemine vers un rétrofitage de tous les blindés. Les événements intervenus cette année ont remis à l'honneur les blindés, hélas, et il est vrai qu'il y a eu quelques problèmes.