Je parlerai de la ruralité, ou plutôt des ruralités, qui ont depuis plusieurs décennies une force d'attraction pour les résidents des villes. Ces migrations relèvent parfois de la quête d'un meilleur cadre de vie. Elles sont aussi contraintes : par nécessité économique, des urbains se réfugient à la campagne, accentuant la paupérisation des zones rurales.
Dans leur diversité, les ruraux ont des exigences nouvelles pour leur qualité de vie. Elles portent toujours sur les questions de l'accès aux services, dans les domaines traditionnels – école, santé, poste – mais aussi dans les domaines du sport, de la culture, de l'environnement, de l'urbanisme, du numérique. Dans les territoires les plus fragiles, de nombreux acteurs politiques, économiques ou associatifs refusent la fatalité du déclin, mais il est rare qu'une initiative économique ou culturelle réussisse quand elle n'est pas soutenue voire portée par la collectivité, notamment communale et de plus en plus intercommunale.