Intervention de Alexandra Louis

Séance en hémicycle du mardi 19 novembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

J'associe à ma question, qui s'adresse à Adrien Taquet, Maud Petit avec laquelle je copréside le groupe d'études sur les droits de l'enfant et la protection de la jeunesse.

« L'enfant doit être notre souci. Et savez-vous pourquoi ? Savez-vous son vrai nom ? L'enfant s'appelle l'avenir ». Ces mots sont de Victor Hugo, l'un des premiers à avoir évoqué la notion de droits de l'enfant à l'Assemblée nationale en 1850. Ce n'est que 139 ans plus tard qu'a été signée la Convention internationale des droits de l'enfant dont nous fêterons le trentième anniversaire demain. Depuis 1989, il ne s'agit plus de concevoir l'enfant comme un simple sujet de protection mais bien comme un sujet de droit. Reste que la ratification de cette convention n'a pas simplement marqué la fin d'une bataille : elle a marqué le début d'un combat.

Encore aujourd'hui, les enfants sont les premières victimes des conflits armés, de la pauvreté, du travail forcé, des discours de haine, du mal logement, des inégalités de destin et des injustices sous toutes leurs formes. Le combat qu'il nous revient de mener est de donner une pleine effectivité aux droits consacrés par cette convention, notamment la non-discrimination, l'intérêt supérieur de l'enfant, le droit à la vie et le respect des opinions de l'enfant sur toute question qui le concerne.

Je sais que le Gouvernement, comme l'Assemblée, travaillent pour faire progresser ces droits. Je pense notamment au lancement de la commission des 1 000 premiers jours de l'enfant, au plan pauvreté, à la réforme de la justice pénale des mineurs ou à la prise en compte des incidences des violences conjugales sur les enfants. Toutefois, le combat est loin d'être terminé, en particulier concernant la rétention administrative des enfants, la prise en charge de l'enfance en danger, la prévention des violences, en France, mais aussi, par sa voix, au-delà de ses frontières.

Monsieur le secrétaire d'État, la Convention est une promesse faite à nos enfants et elle nous engage tous. Comment le Gouvernement entend-il lui donner son plein effet ?

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