Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
« Nous venons d'apprendre que nous disparaîtrons l'année prochaine. » Ces mots sont ceux de Lyes Louffok, après l'annonce de la possible disparition du Conseil national de la protection de l'enfance – CNPE – , dont il est membre.
Ce conseil avait été créé en 2016 par Laurence Rossignol, alors ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes – car il y avait à cette époque un ministère du droit des femmes, et non un simple secrétariat d'État comme c'est le cas aujourd'hui. Il avait vocation à « voir grand pour les petits les plus fragiles », comme le rappelle une interview de Michèle Créoff, sa vice-présidente, qui quittera ses fonctions le 26 novembre prochain. Les postes de vice-présidente et de secrétaire générale du conseil ne seront en effet pas renouvelées en 2020 – triste ironie, à la veille de la journée internationale des droits de l'enfant et du trentième anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant, qui a pour la première fois introduit le concept faisant de l'enfant un sujet de droit !
Cette convention acte, entre autres principes intangibles, l'égalité entre les enfants et l'intérêt supérieur de l'enfant. Or la politique que vous menez en la matière piétine ces principes.