Permettez-moi de réagir, monsieur le président. Je n'ai rien contre l'entrepreneuriat ni contre les employeurs. L'État lui-même est un employeur, et c'est très bien : il emploie des enseignants, des policiers, des inspecteurs des finances publiques et bien d'autres fonctionnaires pour remplir des missions de service public. Et l'entrepreneuriat est d'abord une aventure humaine, collective.
Ce que nous proposons, c'est de lutter contre les dérives qui peuvent exister dans l'entrepreneuriat, pas contre l'entrepreneuriat en tant que tel. Au demeurant, il ne faut pas confondre l'entreprise, l'entrepreneuriat et le patronat, ou même l'actionnariat – en voilà, des points sémantiques intéressants ! Il y a en effet différentes formes d'entreprise : les SCOP, sociétés coopératives et participatives, où l'on met en commun, l'on partage les richesses de l'entreprise ; ou encore toute l'économie sociale et solidaire. Cela, nous le défendons ! Pourquoi ne pas tracer un périmètre, en prévoyant par exemple que toute création d'entreprise doit désormais se faire sous une forme coopérative ? Voilà qui serait une habilitation intéressante pour le Gouvernement ! Je soumets cela à la réflexion collective.