Ce sujet est particulièrement important parce qu'il touche au mode de scrutin de la collectivité la plus appréciée des Français, qui incarne le mieux la démocratie. L'abaissement de 1 000 à 500 habitants du seuil de déclenchement du scrutin paritaire à l'échelon local n'est, en termes de méthode, pas digne de la discussion que nous devrions avoir. Vous l'avez décidé en commission dans le but de bâtir un compromis, au sein de la majorité, avec les tenants de la prudence, selon lesquels le mode de scrutin actuel est trop récent – l'abaissement à 1 000 habitants du seuil de déclenchement du scrutin paritaire ne remonte en effet qu'à 2014.
Certes, l'impératif de parité dans les conseils municipaux est accru, mais il faut tout de même préserver la liberté de choix quant à la quantité de candidats pouvant être présentés dans les petites communes. La raison d'être du présent texte tient d'ailleurs au fait que le nombre de candidats est insuffisant dans certaines d'entre elles.
Plutôt que de prendre le temps de débattre de ce sujet sur le fond, et sans même parler de cette méthode contestable de gestion de la majorité, la commission s'est contentée de parvenir à un compromis, alors que la mesure ne s'appliquera de toute façon qu'à partir de 2026. Dans ces conditions et compte tenu de l'importance du sujet, nous aurions pu prendre le temps de réfléchir et de travailler, par exemple sur un nouveau mode de scrutin permettant de favoriser la parité tout en maintenant l'impératif de pluralisme dans les communes, même dans la plus petite d'entre elles.