Intervention de Paul Christophe

Réunion du mercredi 25 octobre 2017 à 9h00
Commission élargie : finances - défense nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Pour l'année 2018, les crédits de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation » sont relativement stables et ne soulèvent pas de remarques particulières de la part du groupe Les Constructifs.

Lors de son dernier budget, le Gouvernement précédent avait pris plusieurs engagements en faveur du monde combattant, en matière de dispositifs fiscaux et de revalorisation des pensions notamment. Je salue votre décision, madame la secrétaire d'État, de les maintenir et d'honorer ainsi les promesses faites au monde combattant, dans le contexte budgétaire contraint que nous connaissons tous. Je songe notamment à l'augmentation de la retraite du combattant, dont le point d'indice était gelé depuis 2012, ou encore aux mesures concernant les harkis. Il s'agit de mesures justes et attendues de longue date.

Je constate également l'attention accordée à la situation des anciens supplétifs et à celle des conjoints survivants.

Le monde combattant attend désormais de votre part des engagements de revalorisation pour les années à venir.

La mission ne se limite pas au seul droit à la réparation. Elle veille aussi à perpétuer le devoir de mémoire et il faut souligner l'attention portée par le Gouvernement aux cérémonies de commémoration organisées pour célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

Une année riche en rendez-vous et en commémorations importantes nous attend. Les Français sont fiers de leurs anciens combattants. Ils attachent une grande importance au devoir de mémoire et tiennent à honorer ceux qui nous ont quittés en donnant leur vie pour la nation.

J'exprimerai un regret, qui n'est pas d'ordre budgétaire : l'absence d'un secrétariat d'État dédié aux anciens combattants. Je ne doute pas de votre estime pour le monde combattant mais cette décision laisse à penser qu'il ne mérite plus l'attention exclusive d'un département ministériel spécifique.

Le service national universel promis par le Président de la République lors de sa campagne n'est certes pas prévu dans le budget pour 2018 mais, d'ores et déjà, il est important d'en discuter. Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a estimé son coût entre 2 et 3 milliards d'euros par an ; pour leur part, dans un rapport d'information publié un juin dernier, nos commissions des affaires étrangères et de la défense l'estiment entre 20 à 30 milliards d'euros sur cinq ans. Outre les questions matérielles, juridiques et budgétaires que soulève une telle mesure, je m'interroge donc sur son rapport coût-bénéfice.

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