Tout d'abord, dans un contexte d'économies budgétaires, nous devons nous satisfaire de l'augmentation du budget du ministère de la justice, l'un des rares qui augmente. J'ai connu un temps où il représentait à peine 1 % du budget de l'État. Nous en sommes au double, mais, finalement, 2 % du budget de l'État pour la paix sociale, ce n'est pas très cher ! C'est même insuffisant, mais, comme nous savons que nous devrons faire mieux avec ce que nous avons, pas plus, peut-être même moins, il est certain que nous aurons besoin, au-delà de la hausse des moyens financiers et humains, d'importantes réformes structurelles importantes – je suis bien placée pour le savoir.
Je souhaite, au nom du Modem, vous interroger sur trois points, madame la garde des sceaux.
Je partage l'inquiétude qu'inspirent les partenariats public-privé à mon ami Patrick Hetzel. C'est très cher, et cela obère beaucoup nos crédits de fonctionnement. Recourrons-nous désormais avec prudence à ces montages qui appauvrissent l'État ?
Par ailleurs, policiers et gendarmes ne veulent plus assurer les extractions judiciaires. Ce n'est pas anecdotique. Le problème peut complètement désorganiser une audience. Si les détenus ne sont pas accompagnés, l'audience tourne à vide et le coût en temps et en hommes est trop élevé.
Enfin, au lendemain du vote de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, la création de 38 emplois supplémentaires pour le bureau central du renseignement pénitentiaire est-elle suffisante ?