Je ne comprends pas pourquoi on s'obstine ainsi à considérer que les élus municipaux formeraient, par rapport à tous les autres habitants d'un même territoire, une catégorie à part. Car tel est bien le sens des deux derniers amendements. Je sais qu'il n'est jamais bon de citer son propre exemple, mais dans ma circonscription, nous avons décidé que le conseil de développement inclurait un collège d'élus. Cette structure est en effet un lieu d'échange, de rencontre, de dialogue. Je trouve répugnant le fait d'opposer la société civile à une prétendue société des élus, en considérant qu'en devenant conseiller municipal ou même adjoint au maire d'une petite commune, on perdrait tout droit d'expression au sein d'une instance collégiale de concertation, qui mène une réflexion sur les politiques publiques ou encore des analyses prospectives sur l'évolution du territoire. Je le répète : les élus ne forment pas une société à part, ils ne sont rien d'autre que des habitants parmi les habitants, auxquels on a confié des responsabilités particulières.