Avant la discussion budgétaire, les crédits du ministère des sports et du CNDS étaient en diminution de 6,9 % ; après la prise en compte des restes à payer, cette baisse est limitée à 1 %. Les crédits dédiés aux fédérations augmentent pour atteindre 76 millions d'euros ; 23,8 millions de dotation traduisent une réelle ambition pour l'aide au haut niveau.
Nous voulons mener des actions cohérentes et lisibles de lutte contre les discriminations. Le ministère des sports est engagé dans ce combat depuis de nombreuses années. Le sport doit en effet être un outil de transmission des valeurs et un vecteur d'intégration et de fraternité. Nous envisageons de retravailler à différents projets dans ce domaine. L'organisation des Gay games à Paris, du 4 au 12 août 2018, sera l'occasion de parler du respect. Par ailleurs, nous avons entamé, avec le Défenseur des droits et le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, une réflexion sur des actions de prévention afin d'être opérationnels sur le terrain. Nous allons également lancer une nouvelle campagne de communication, « Ex aequo », qui diffusera des messages positifs afin de responsabiliser les acteurs au lieu de les culpabiliser. La conférence permanente du sport féminin qui s'est tenue à Valence vise à ce que les territoires s'approprient davantage les actions qui sont engagées, ce qui nous permettra de travailler sur toutes les formes de discrimination, le pilotage de cette politique de lutte étant assuré par le ministère.
Par ailleurs, le Président de la République a souhaité que nous travaillions à la gouvernance du sport qui, depuis plus de cinquante ans, est marquée par des dysfonctionnements. Personne ne doit y voir l'occasion de tirer la couverture à soi : l'enjeu n'est pas de savoir qui va gouverner le sport mais d'ouvrir, au premier semestre 2018, une grande concertation avec tous les acteurs : les acteurs économiques, l'Association des régions de France (ARF), l'Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), le Comité national olympique et sportif français (CNOSF)… Cette réflexion durera six mois et sera animée par des ateliers qui auront pour thème la gouvernance mais ne se limiteront pas à la question de savoir qui finance et qui dirige. L'objectif est d'inclure les nouvelles formes d'activité physique et sportive afin de développer une approche cohérente en vue de 2024. Cette réflexion doit également permettre une certaine cohérence vis-à-vis de l'Europe.