Vous nous avez demandés de vous aider, Madame la ministre ; je me rends volontiers disponible, tout comme mes collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, afin de vous aider à faire en sorte que pendant les sept années qui nous séparent des Jeux olympiques et paralympiques, votre budget connaisse une réelle augmentation. Le budget des sports a souvent été un budget de misère. Un membre illustre de la commission des finances s'était même demandé il y a deux ou trois ans s'il méritait encore une ligne budgétaire, tant il est faible. Pourtant, nous avons obtenu l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques.
L'héritage des Jeux ne se limitera pas aux quelques infrastructures sportives supplémentaires que nous allons bâtir, comme le bassin olympique ou d'autres. L'héritage réel des Jeux olympiques et paralympiques englobe toutes les infrastructures que nous allons réaliser ou réhabiliter pendant ces sept années ! C'est aussi le nombre de licenciés, filles et garçons, que nous allons gagner pendant ces sept années ! Or, cela demande des moyens : des moyens pour construire, pour encadrer, pour subventionner le fonctionnement des clubs. On ne vous donne pas ces moyens cette année, alors nous nous mobiliserons pour que vous les obteniez dans les années qui viennent.
Pour faire évoluer la gouvernance du sport, il faut beaucoup de concertation. Certaines grandes fédérations sont toujours prêtes à prendre leur autonomie, mais ce n'est pas le cas de l'ensemble du monde sportif qui a besoin du soutien de l'État pour fonctionner. Il faut donc écouter le mouvement sportif dans toute sa diversité. La modernisation de la gouvernance, que je crois nécessaire, ne doit pas se conjuguer avec un retrait de l'État, non seulement en matière financière mais aussi dans les domaines de l'éthique, de la prévention, de la santé, de l'insertion professionnelle des sportives et des sportifs. Prenons donc le temps de la réflexion. On fait appel à des mécènes, mais plusieurs mécènes du mouvement sportif sont aujourd'hui mis en examen. L'État doit donc jouer son rôle de contrôle pour que le mouvement sportif se porte bien.
Je conclurai par un appel : je souhaite, madame la ministre, que toutes les délégations qui défileront lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-Seine-Saint-Denis en 2024 représentent des pays dans lesquels la pratique du sport est autorisée aux femmes, afin de ne pas reproduire ce que nous avons vu à Londres en 2012.