Vous avez dit vouloir aller chercher ceux qui ne pratiquent pas encore le sport, madame la ministre. Je voudrais vous aider dans cette recherche et vous amener – à la nage – jusqu'à Mayotte, pour que nous allions y chercher des jeunes sportifs tout à fait disposés à s'engager dans le mouvement sportif et dans le développement du sport. Encore faut-il que la volonté existe…
Les rapporteurs nous ont parlé du développement du service civique, et de la lutte contre les inégalités et les discriminations. Mayotte est la collectivité la plus jeune ; 70 % de sa population a moins de vingt ans. Personne ne peut douter qu'il y ait donc là des ressources. Encore faut-il accepter de les valoriser mais, à voir les actions développées par l'État dans le monde sportif, je n'ai pas le sentiment que cette volonté soit réelle.
Le ministère des sports a commandé à l'Inspection générale de la jeunesse et des sports un rapport sur le développement du sport en 2016, qui montre l'état de désert généralisé outre-mer, en particulier à Mayotte. Chacun ici convient que le sport est un élément de cohésion sociale ainsi que de construction et d'éducation de la jeunesse. Peut-on imaginer, madame la ministre, un plan de développement du sport à Mayotte dès lors que le ministère de l'éducation nationale a abandonné l'éducation des enfants ? Vous, au moins, accepterez-vous de vous engager au service de la jeunesse mahoraise pour qu'elle puisse se construire et participer au développement du sport national en y prenant toute sa place ?