En ce petit matin, je voudrais rappeler un grand soir, celui du 21 avril 1944 où le député communiste Fernand Grenier a fait voter à l'Assemblée consultative provisoire, sous l'égide du général de Gaulle, un amendement accordant aux femmes le droit de vote et d'éligibilité. Cet amendement était ainsi rédigé : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » Il y a eu ensuite un cheminement législatif, mandat après mandat, et des avancées.
Je voudrais maintenant vous faire part de mon vécu. J'ai le privilège d'être élu municipal depuis 1977. J'ai été conseiller municipal, maire-adjoint, et maire pendant vingt-sept ans de mon village qui a tantôt compté moins de 500 habitants, tantôt davantage, parfois même juste 500 habitants. Au départ, le conseil municipal était constitué uniquement d'hommes. Aujourd'hui, grâce à une volonté politique, au sens noble du terme, la parité est respectée. Elle a permis un enrichissement extraordinaire du fait d'un regard différent sur les choses de la vie, d'une sensibilité spécifique, de la prise en compte de problèmes qui ne l'étaient pas auparavant de la même façon. La parité, j'en suis convaincu, est un apport dans notre fonctionnement démocratique.
Elle a aussi l'avantage d'intégrer dans les conseils municipaux de nos petites communes rurales les populations nouvelles…