Je suis, moi aussi, dans une position assez inconfortable puisque la Délégation aux collectivités territoriales s'est en effet prononcée en faveur de la parité à partir de zéro habitant.
Je respecte bien évidemment tous ceux qui se battent pour la parité. J'appartiens à une génération qui mène le combat pour que l'égalité devienne une réalité de tous les jours dans le domaine professionnel, de l'éducation… Il n'y a pas d'un côté ceux qui sont pour la parité, et de l'autre ceux qui sont contre : nous sommes tous pour le pluralisme.
Cela étant, les maires ruraux, qui eux aussi se battent pour instaurer un maximum de parité sur leur liste, vivraient la mesure ici proposée comme une contrainte. Le dispositif est donc un peu orthogonal par rapport à notre projet de loi qui souhaite donner des libertés supplémentaires.
Par ailleurs, je ne crois pas qu'il faille prendre le risque de faire reculer le pluralisme : le coût serait trop important pour notre démocratie.
Enfin, abaisser le seuil à 500 habitants représente déjà un grand pas. Des milliers de femmes supplémentaires seront ainsi élues à partir de 2026. Cela aura une valeur d'exemplarité, de capillarité pour toutes les petites communes et favorisera l'engagement des femmes. Ce geste fort permettra de montrer la direction.