Je ne reviendrai pas sur la parité, que tout le monde défend, au même titre que le pluralisme. Au-delà des aspects théoriques, il conviendrait de prendre en compte la réalité de la vie locale. Je m'étonne, et je ne suis pas le seul, de ce côté très intemporel, parfois hors sol, des questionnements. Je ne suis pas condescendant, je ne dis pas que nos collègues n'ont pas d'expérience, mais lorsque l'on connaît la vie locale, l'engagement dans une petite commune, on peut s'étonner de certains propos.
S'agissant du mode de scrutin, il faut savoir que la position de l'AMF sur la suppression du seuil pour l'application du scrutin de liste paritaire a été très contestée par les adhérents de base que sont les maires des communes rurales, toutes sensibilités confondues. Ceux-ci s'efforcent d'organiser des équipes municipales qui soient plurielles, composées d'actifs, de retraités, de jeunes, de moins jeunes, d'hommes et de femmes. Cela s'avère déjà très compliqué. Pourquoi vouloir normer à tout prix ? On passe à côté du bon sens, des pactes de gouvernance. La réalité est beaucoup plus simple : la libre administration des collectivités locales, cela commence par des conseils qui peuvent s'organiser à peu près librement, tout en respectant quelques grands principes.