Je vais vous poser une question qui est un peu plus orientée vers l'avenir et vers le retour d'expérience, en mettant en avant le contexte et aussi l'implication des services de la DDTM, en particulier celle de votre responsable du service de la mer et du littoral et celle de ses équipes. Ils ont coordonné les moyens Polmar, et grâce à la réactivité des ports de Rouen et du Havre et à l'implication de tous les acteurs maritimes dans le lamanage et le pilotage , ils ont permis d'éviter une pollution majeure de la Seine.
Une question se pose néanmoins. Les moyens Polmar lourds, prépositionnés au Havre, ont été acheminés très rapidement sur Rouen et mis en oeuvre aux environs de midi, soit seulement neuf heures après le début du sinistre. Il se dit qu'il est envisagé de centraliser ces moyens lourds à Brest afin de faciliter leur entretien. À combien de temps estimez-vous le délai de projection de Brest à Rouen ?
Dans un tel cas, auriez-vous pu éviter cette pollution de la Seine ? En sachant qu'en dehors de l'impact écologique, la pollution de la Seine aurait entraîné une interdiction de la navigation sur le fleuve, d'un coût estimé à environ un million d'euros par jour. C'est une question que j'ai déjà posée avant l'incident à l'amiral Prazuck et au préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord. Je pense qu'avant de centraliser des moyens à Brest, il faut réfléchir à ce que cela a pu nous apporter lors de cet incident.