J'ai trois typologies de thématiques à aborder avec vous. La première est l'information à la population. Comment avez-vous organisé l'information des populations en dehors de votre site internet ? Comment avez-vous organisé l'information détaillée, notamment auprès des professionnels de santé qui sont en contact régulier avec la population ? M. le président évoquait les pharmaciens, les médecins libéraux, les infirmiers. Il est important de savoir quels ont été les vecteurs de communication à destination de cette population. Jugez-vous que les informations que vous avez communiquées ont été suffisamment relayées auprès de la population par les différentes personnes qui sont censées le faire ?
La deuxième typologie de questions concerne le risque pour la santé. Le président-directeur général (PDG) de Lubrizol nous indiquait hier que selon lui, cet incendie n'était pas plus dangereux qu'un feu de cheminée. Quel commentaire avez-vous à faire sur ce qui a été dit hier à ce propos ? En l'état actuel des connaissances, quel bilan faites-vous des risques pour la santé ? Qu'en est-il des différents risques de pollution évoqués : suie, qualité de l'air, amiante, dioxine ? Pouvez-vous nous donner des éléments sur le suivi épidémiologique ? Quels sont aujourd'hui les résultats qui sont définitifs et quels sont les résultats sur lesquels nous attendons encore des analyses supplémentaires ?
La troisième typologie de questions concerne spécifiquement le sujet de l'amiante, qui a causé beaucoup de difficultés dans les quinze premiers jours qui ont suivi l'événement. Il est apparu dans un premier temps que la préfecture indiquait que, selon elle, il ne pouvait pas y avoir de projections de fibrociment au-delà d'un périmètre de 800 mètres au-delà du site. Dans les jours qui ont suivi, nous nous sommes rendu compte qu'il y avait eu des projections de fibrociment à plus d'un, voire deux kilomètres. Comment se fait-il qu'il y ait eu ce décalage au début ? Ensuite, j'ai un problème majeur concernant ce fibrociment. Il y a encore aujourd'hui des personnes qui ne sont pas au courant qu'elles peuvent avoir du fibrociment dans leur jardin. Comment faisons-nous pour informer cette population qu'elle peut être impactée par cette pollution, que le site de Lubrizol prend en charge l'enlèvement de cette matière, et que cela ne présente pas de danger pour la santé ? Je pense que c'est essentiel pour répondre aux problématiques de confiance de la population.