Vous avez pointé le moment compliqué de la phase d'analyse. Dans cette phase, estimez-vous que les principes de précaution vis-à-vis de la population ont été respectés ? Y a-t-il eu un décalage ? Que se serait-il passé si les analyses n'avaient pas été rassurantes ?
Ensuite, comment jugez-vous les principaux émetteurs d'informations qui passent sur les médias et leurs contradictions dans un moment d'affolement d'une population ? Je pense par exemple aux propos des préfets de Seine-Maritime et de l'Oise qui ont été contradictoires, ou en tout cas, pas tout à fait les mêmes, ainsi qu'à ceux de la ministre. L'un de ces émetteurs officiels a expliqué sur France info que la suie n'était pas dangereuse en tant que telle, sauf si on l'ingurgite. Quand vous entendez dans une population ce genre de phrase, inévitablement, vous vous demandez ce que veut dire ingurgiter. Comment voyez-vous les choses à ce niveau-là ?
Aussi, vous parlez des risques dans le sous-sol, vous évoquez les dioxines. Vous étiez partie dans l'idée de consommer des oeufs tous les jours ou toutes les semaines. C'est très compliqué à entendre. Jusqu'où vont ces dangers ? Je sais que la dioxine est dangereuse mais je ne sais pas à quel point. Comment peut-on informer ou rassurer une population de manière objective sur les risques réels ?
Enfin, vu les risques industriels, y a-t-il une formation spécifique par l'ARS des professionnels de santé sur les conséquences de ce qui peut se produire ?