D'abord j'espère que les maires sont au courant, je l'espère. Il faut le faire aux endroits précisément qui ont été pollués. Cela va apaiser, à mon avis, cette inquiétude. Les gens ont besoin de savoir, de connaître cette vérité, et sur du long terme.
Une autre inquiétude qui doit être connue. Des agriculteurs ont ensilé du maïs le lendemain et le surlendemain du nuage. Les maïs étaient recouverts de suie, c'était interdit. Ils l'ont fait, parce qu'ils n'avaient pas d'autre moyen de nourrir leur bête. Je ne sais pas comment va réagir la fermentation. C'est aussi le rôle de la Chambre d'agriculture de réagir par rapport à cela, de faire des prélèvements réguliers dans les silos de maïs. Évidemment, une vache mange du maïs, produit du lait et du lait et du fromage dans certains secteurs, comme sur Neufchâtel.
Nous avons eu trois semaines d'attente pour commercialiser le fromage. Il se trouve que le fromage de Neuchâtel, il faut trois semaines d'affinement, cela tombait bien, quand il y a eu cette levée. Il y en a même qui ont dit : « C'est bizarre, c'est une coïncidence. Peut-être que ce fromage est pollué », donc c'est bien pour cela que beaucoup de producteurs n'ont pas pu le vendre. C'était deux points qui sont très importants, si on veut apaiser.