Je ne reviendrai pas sur tout ce qui a été dit et je partage beaucoup de choses qui ont été dites. Je voudrais insister sur l'absolue nécessité que nous avons tous collectivement de revoir notre dispositif d'information à tous les niveaux de la chaîne. Je constate que toutes les informations existent. Gilbert Renard a rappelé le DICRIM de Bois-Guillaume. À Rouen, nous avons un DICRIM et avons communiqué auprès des populations. Tous les éléments d'information sont disponibles. Lorsqu'il y a une vente ou un contrat de bail, qu'il s'agisse d'un bail commercial ou d'un bail d'habitation, toutes les informations sont communiquées, avec tous les risques, en fonction du zonage de l'immeuble, de la maison ou de l'appartement qui sont loués ou achetés.
Pour autant, collectivement, nous ne vérifions pas tous ces éléments. En tout cas, nous n'en avons pas la connaissance. Nous avons parlé des sirènes. Le préfet a décidé d'actionner une sirène à Rouen et une à Petit-Quevilly, mais aujourd'hui, qui connaît la signification des sirènes ? Tout cela, on le trouve dans tous les documents qui sont sur le site de la préfecture, dans tous les dossiers qui sont transmis par les maires, etc. Nous avons un vrai problème d'éducation, de formation, peut-être d'exercices réguliers qui aillent au-delà des exercices qui existent dans les écoles. Je voudrais insister sur cette cohérence.
Pour terminer, je considère pour ma part que le PPRT a fonctionné. Les salariés de Lubrizol ont eu les bons gestes. Ils ont été formés correctement. Ils ont évacué et créé une sorte de zone tampon, comme lors d'un feu de forêt.
Les pompiers ont agi de manière exemplaire et ont éteint un incendie assez important et exceptionnel, selon leurs propres dires. Pour autant, la mauvaise information qui a suivi a créé cette incompréhension, cette angoisse. Je peux témoigner comme élue de la métropole, mais surtout comme élue normande, que sur les coteaux ouest de Rouen, qui sont face à Lubrizol, il y a eu un traumatisme des populations. À 3 heures, 4 heures, 5 heures du matin, les personnes ont vu des flammes très importantes, un nuage noir impressionnant. Cela a été un choc et un traumatisme. Certains ont dit qu'ils déménageaient, d'autres ont fui, etc. L'absolue nécessité de revoir l'organisation de l'information me paraît indispensable.