En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, comment ne pas appeler de nouveau à la prise de conscience et à la mobilisation de toute la société ? De nombreux témoignages viennent nous montrer l'étendue, la gravité et la persistance de ces violences, qui structurent les relations sociales. Ces violences psychiques, physiques, sexuelles sont insupportables. Bien souvent, elles mènent à la mort. J'ai en tête, alors que je vous parle, trop de visages de femmes aux rêves abîmés et aux vies ébréchées, cherchant secours. Nous devons faire aujourd'hui un véritable saut civilisationnel.
J'en viens au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. J'entends encore les propos des représentants de la majorité se réjouissant de ce texte et le présentant comme « une loi d'engagement », « un projet de responsabilité et de promesse ». Il n'y a guère que vous, mesdames et messieurs de la majorité, que ce texte a réjouis. C'est toujours ça de pris, mais c'est quand même très peu de chose.
Nous savions toutes et tous que ce PLFSS ferait long feu, malgré quelques décisions remarquables. Nous savions tous et toutes qu'il ne tiendrait pas la mer face au puissant mouvement social hospitalier installé dans le pays depuis des mois. Nous savions qu'il n'était pas en mesure de répondre aux enjeux, aux défis, aux besoins.