Merci, monsieur le président, de laisser notre voix s'exprimer. Comme je l'ai dit tout à l'heure à propos de la prime que vous proposez pour les soignants, la vraie question est celle de l'augmentation des salaires. C'est une demande de plus en plus relayée par les organisations syndicales, mais aussi par différentes forces politiques, y compris dans votre majorité, où certains estiment que le capital devrait participer davantage à l'effort, et le travail être mieux rémunéré.
Or les augmentations que vous proposez par l'intermédiaire de primes sont ponctuelles – c'est one shot, comme on dit. De plus, les primes ne participent pas aux cotisations pour le système de retraites puisqu'elles sont désocialisées. Ce ne sont pas des hausses de salaires, mais des primes distribuées selon le bon vouloir des chefs d'entreprise. Cela ne satisfait pas aux exigences qui devraient être celles de notre pays en matière de rémunération du travail ; ce n'est pas à la hauteur des efforts à fournir.
Vous évoquez des mesures « gilets jaunes », vous les présentez comme des réponses à leurs demandes ; mais jamais ils n'ont demandé de primes : ils ont toujours demandé des hausses de salaires.