Les catégories reines qui occupent aujourd'hui le haut du classement des ventes de prémix sont le rosé pamplemousse et le rosé bubble-gum. On pourra prétendre que ces boissons ne ciblent pas les jeunes mais il n'est pas certain qu'à cinquante ans, avant un dîner entre amis, on soit prêt à se jeter sur un truc qui s'appelle « rosé bubble-gum » vendu dans une pochette rose avec des étoiles dessus !
Vous pouvez certes considérer que la mesure prévue à l'article 9 ter ouvrira la voie à une taxation du vin ; dont acte. Ce débat – que j'ai baptisé « oeno-législatif » sans taquinerie aucune – n'est cependant pas nouveau et nous aurons l'occasion de le rouvrir chaque fois qu'il sera question d'alcool mais, par pitié, sachons au moins de quoi nous parlons : il s'agit de boissons constituées à 80 % d'alcool provenant de pays étrangers qui ciblent majoritairement les jeunes, qui masquent le goût de l'alcool par leur taux de sucre et qui ne résultent certainement pas de vieilles recettes artisanales ou ancestrales puisqu'elles nous sont venues de nos voisins d'Albion au milieu des années 1990.