Il faut parfois des mesures exceptionnelles, que nous prenons, le Premier ministre et moi-même, mais il faut surtout une stratégie volontariste de long terme, qui commence d'ailleurs à produire des résultats, puisque, dans d'autres territoires, nous arriverons à ouvrir de nouvelles usines et à créer de nouveaux emplois industriels.
À mon sens, il y a trois piliers fondamentaux.
Le premier est celui de la formation et de la qualification. Dans de nombreux territoires, on manque de chaudronniers, de soudeurs, d'ingénieurs, professionnels indispensables au succès industriel. Muriel Pénicaud et moi-même avons engagé l'examen des formations dont nous avons besoin pour amener les jeunes à des qualifications indispensables à notre industrie.
Le deuxième pilier fondamental est l'innovation. Toutes les entreprises, tous les secteurs que vous citez sont confrontés à des transformations radicales liées soit aux nouvelles technologies soit aux changements climatiques. Il faut être capable de maîtriser ces nouvelles technologies et d'aller vers une industrie décarbonée. C'est pour cela que nous investissons massivement dans l'innovation. Nous avons sanctuarisé le crédit impôt recherche et créé un fonds pour l'innovation de rupture, qui vise à financer ces nouvelles technologies.
Le troisième pilier consiste à être compétitif, en termes de coût, car, quand une entreprise cherche à s'installer, elle regarde, dans tel ou tel territoire, si le niveau des impôts n'est pas trop élevé. Si je suis aussi attaché à ce que nous réfléchissions ensemble, tout ensemble, avec tous les parlementaires et les responsables locaux, à la baisse des impôts de production, c'est que j'y vois le moyen d'attirer aussi de nouvelles entreprises dans nos territoires.