Madame la ministre des armées, permettez-moi tout d'abord de m'associer avec les membres de mon groupe – et au-delà – à l'hommage que vous venez de rendre à nos treize soldats morts hier soir au Mali.
Ils sont morts pour la France, mais aussi pour une certaine idée du monde, un monde libre et en sécurité pour tous. C'est pour la défense de ces valeurs universelles que la France a engagé ses armées au Mali et pour ces valeurs qu'elle consent avec douleur mais courage à verser le sang de ses enfants. Tout cela, comme l'a dit tout à l'heure le Premier ministre, n'est pas théorique.
Alors que la mémoire de ces dons en vies humaines devrait sceller une amitié encore plus étroite entre nos deux pays, j'observe avec grande inquiétude le développement dans la population malienne d'un sentiment anti-Français, nourri par la lassitude d'une guerre qui s'installe durablement et par les carences d'un État et d'une administration qui peinent à répondre aux besoins de sa population, aux conflits interethniques qui ressurgissent.