Monsieur le député, je rappelle tout d'abord que, si la France est présente au Mali depuis 2013, c'est à la demande de l'État malien, pour le soutenir dans la lutte contre le terrorisme et contre des actions dont la vocation est de le déstabiliser et de s'attaquer aux symboles de l'État ainsi qu'à ses représentants.
Après les attaques récentes contre les forces armées maliennes, la France reste plus que jamais solidaire et engagée aux côtés du Mali, ainsi que de ses voisins, dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Mais il n'est pas inutile de se rappeler nos objectifs.
À court terme, notre objectif est de soutenir les forces armées locales, ainsi que la force conjointe du G5 Sahel grâce à du transfert d'équipement mais aussi, et peut-être surtout, grâce à des opérations menées conjointement avec les forces armées locales. Ce fut encore le cas il y a quelques jours, avec l'opération Bourgou IV, qui fut un grand succès.
Notre objectif est aussi de mobiliser encore et toujours plus nos partenaires européens, notamment pour pouvoir lancer ensemble, dès que possible, le déploiement des forces spéciales européennes intégrées à Barkhane, pour soutenir et accompagner les forces armées maliennes.
Mais vous avez raison, monsieur le député, la solution, comme l'a dit M. le Premier ministre, ne peut pas être seulement militaire. La sécurité ne peut s'installer que si l'accord intermalien de paix et de réconciliation est mis est oeuvre. C'est d'abord le rôle de l'État malien que de s'y employer, car l'enjeu est de redonner confiance aux populations, de permettre le retour à la sécurité et à la justice. Son rôle est aussi de traiter les causes profondes de la crise, en appuyant le redéploiement accéléré de l'État ainsi que le développement économique.