Monsieur le président, vous me permettrez tout d'abord au nom du groupe LR de m'associer à l'émotion nationale exprimée à nos armées par votre voix.
Monsieur le ministre de l'intérieur, le second semestre 2019 est marqué par une recrudescence des violences à Mayotte : meurtre d'un jeune devant le lycée de Sada, agression dans sa classe d'un enseignant, tentative de meurtre lors d'une cérémonie religieuse à Pamandzi, agression au tournevis dans un bus scolaire, assassinat du gardien d'un bâtiment public, agression à coups de ciseaux qui a laissé un collégien hémiplégique, agression à la machette d'un agent de surveillance de la voie publique, caillassage quotidien des bus scolaires et des forces de l'ordre avec leur cortège de blessés, multiples incendies volontaires d'habitation depuis plusieurs semaines et affrontements tous les jours à l'arme blanche entre bandes rivales, depuis deux mois, sur Petite-Terre.
Si les violences par leur gravité et leur répétition, s'étaient produites en métropole, vous vous seriez rendu au moins dix fois sur place. D'où ma question : combien de drames faudra-t-il encore pour que les Mahorais vous entendent, à défaut de vous voir ?