J'aurai tout d'abord, au nom du Mouvement démocrate, une pensée émue pour les militaires français et pour leurs familles.
Madame la ministre de la santé, Emmanuel Macron est le premier Président de la République en exercice à avoir eu l'audace et le courage de reconnaître que « la pollution [au] chlordécone est un scandale environnemental », « le fruit d'un aveuglement collectif ». Il a ajouté : « L'État doit prendre sa part de responsabilité dans cette pollution et doit avancer dans le chemin de la réparation et des projets. » Les populations de Guadeloupe et de Martinique attendaient cette parole forte, sans concession, sur ce drame écologique, économique et sanitaire qui touche les deux territoires.
Surtout, le Président a posé les jalons du travail sur les réparations des dommages causés par la pollution au chlordécone, ce perturbateur endocrinien utilisé durant près de vingt ans, jusqu'en 1993, dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique. Près de 90 % de la population de ces territoires est contaminée par ce produit. Cette pollution a causé d'importants préjudices pour les cultures maraîchères, l'élevage ou encore pour les marins pêcheurs. Lors des auditions sur le terrain, la colère, le sentiment d'abandon et des inquiétudes légitimes se sont exprimés. Nous devons restaurer la confiance dans l'agriculture locale pour tendre vers le zéro chlordécone.
La commission d'enquête sur l'utilisation du chlordécone et du paraquat, créée à l'initiative de cette assemblée, a mené ses travaux dans le calme et le respect des convictions personnelles de chacun. Je salue le travail de l'ensemble des parlementaires qui y ont participé, et de son président Serge Letchimy.