Monsieur le député, vous avez raison de parler de machine grippée. Le 13 septembre 2018, le Président de la République a présenté la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, qui s'appuie sur le même constat, partagé par le Gouvernement, et qui inspire le travail du délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté.
Cette stratégie consacre 8,5 milliards d'euros de réinvestissement dans la sphère sociale, parce que nous croyons à la lutte contre la pauvreté. Lutter contre la pauvreté, c'est permettre à ceux qui le peuvent de trouver un travail : cette démarche s'inscrit dans la politique du Gouvernement sur la réforme du travail et l'accès à la formation, parce que personne n'est inemployable. Comment faire pour rendre ces personnes à nouveau visibles dans le système économique ? Nous devons leur proposer un accompagnement, afin de lever les freins sur le mode de garde et la mobilité : il s'agit de trouver la bonne personne, près du domicile, qui accompagnera le demandeur d'emploi dans sa recherche. En France, un bénéficiaire de l'assurance chômage sur deux se trouve dans le dispositif depuis plus de quatre ans, et le délai moyen pour obtenir un premier rendez-vous à Pôle emploi s'élève à quatre mois : ce n'est pas normal !
Voilà pourquoi nous réformons !