Elle s'appelait Sylvia. Elle avait quarante ans. Elle a été poignardée par son mari. En sang, elle a appelé sa fille, mais les gendarmes sont arrivés trop tard.
La semaine dernière, j'ai reçu dans ma permanence une femme, qui était clairement sous emprise psychologique et en danger. Elle avait envie de partir, mais elle n'avait ni salaire, ni solution de logement – et pas davantage d'épargne salariale, madame Pénicaud.
Pour lui venir en aide, les mots ne suffiront pas, je le dis franchement. Ce n'est pas le Grenelle des violences conjugales qui a brisé la chaîne du silence, mais la vague planétaire #MeToo, provoquant un mouvement de libération de la parole, qui a déferlé dans le débat public et sur les réseaux sociaux.