Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du mardi 26 novembre 2019 à 9h00
Questions orales sans débat — Mobilités ferroviaires dans les zones rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Madame la secrétaire d'État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, depuis des décennies, le transport ferroviaire a été construit en étoile autour du réseau parisien. Pour rejoindre Lyon depuis les Vosges, il faut ainsi 3 heures 45 minutes en voiture alors que le trajet ne peut pratiquement pas s'effectuer en train, surtout depuis la suppression, il y a deux ans, des TGV entre Nancy et Montpellier ou entre Metz et Nancy.

Ce trajet en train impose de prendre une correspondance à Nancy et de transiter par Paris, en changeant de gare, ou, une fois par jour, par Marne-la-Vallée. Vous conviendrez que ce n'est pas acceptable, tant d'un point de vue économique que d'un point de vue écologique.

Ma première question concerne, par conséquent, l'axe ferroviaire nord-sud pour les Lorrains. Afin de favoriser une liaison de qualité en TGV pour les Vosgiens et les Nancéiens en gare de Belfort-Montbéliard TGV, les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est font des efforts pour conforter cette ligne. Il convient à présent d'assurer un service rapide en TER, ce qui est du ressort des régions, ainsi que des correspondances correctes avec le TGV, ce qui relève de la SNCF et des opérateurs de grandes lignes une fois l'ouverture à la concurrence réalisée. Pourriez-vous nous présenter la stratégie du Gouvernement sur ce dossier, ainsi qu'un calendrier ?

Lors de l'examen du projet de loi relatif aux mobilités, j'avais par ailleurs souhaité que les services TER et les dessertes nationales grande vitesse et Intercités puissent être mieux coordonnés par la création d'une instance de pilotage, afin de permettre aux régions de mobiliser les bons matériels et de proposer une correspondance optimisée aux usagers. Il est en effet indispensable de donner aux régions les moyens de s'organiser et d'optimiser la dépense publique en contraignant les opérateurs de grandes lignes à s'organiser avec les opérateurs de TER, ce qui permettrait de reporter d'importants flux de voyageurs sur ces derniers, mais aussi sur les compagnies de TGV, dont le service est aujourd'hui gravement déficitaire. Le Gouvernement a-t-il l'intention de faire de la coordination des TGV et des TER une priorité ? C'est à cette condition que nous encouragerons nos concitoyens à prendre les transports en commun et que nous mènerons une politique éco-responsable.

Le 1er juillet dernier, en déplacement à Vittel, Mme Élisabeth Borne, alors ministre des transports, avait lancé le Grenelle des mobilités. Grenelle par-ci, Grenelle par-là : de grandes annonces, de la communication, mais finalement très peu de résultats. Le Gouvernement ne respecte pas ses engagements vis-à-vis des régions, notamment en matière ferroviaire. Ainsi, en région Grand Est, pas moins de 800 millions d'euros sont nécessaires pour maintenir les conditions de circulation de nombreuses lignes. À défaut, elles seront fermées ou fortement ralenties. La région Grand Est a déjà mis la main à la poche pour suppléer l'État en finançant des travaux d'urgence. Il est aujourd'hui temps que le Gouvernement prenne ses responsabilités en adoptant une réelle stratégie des transports ferroviaires, qui réponde à l'exigence républicaine de l'aménagement du territoire et d'une circulation ferroviaire pour tous.

Quelle est votre politique et quelles sont vos orientations pour la desserte sud du quart nord-est du pays ?

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