Madame la députée, M. Jean-Baptiste Djebbari m'a chargée de vous répondre au sujet du projet de création d'un transport collectif en site propre entre Arpajon et Massy, envisagé pour décongestionner l'ancienne RN 20.
Précisons d'emblée que la section concernée de l'ancienne RN 20 a été intégrée au réseau routier départemental suite à la loi de 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.
Concernant le projet de transport collectif en site propre, des études avaient été inscrites au contrat de plan État-région pour analyser la faisabilité et les conditions d'insertion. Seules les études sont prévues, et non d'éventuels travaux.
Le 12 juin 2019, la région Île-de-France a annoncé qu'elle ne financerait pas ce projet. Or les CPER s'inscrivent dans une démarche de cofinancement entre l'État et la région, qui en est le principal acteur. Île-de-France Mobilités, dépendant de la région en tant qu'autorité organisatrice, doit approuver les projets de transports collectifs en Île-de-France. Il appartient donc à la région d'exposer les considérations ayant motivé sa décision, ce que je lui ai demandé de faire suite à votre légitime interpellation.
Au-delà de ce dossier, l'État demeure mobilisé en faveur du territoire de l'Essonne par de multiples inscriptions au contrat de plan État-région.
Des financements sont prévus pour des opérations le long de la RN 118, réalisées sous la maîtrise d'ouvrage du conseil départemental de l'Essonne, dont je salue l'action. L'État accordera 9 millions de crédits pour réaménager le Christ-de-Saclay et 10 millions d'euros pour reconfigurer le Ring des Ulis. L'État tient ses engagements en faveur de ces deux projets, puisque 6 millions d'euros ont été débloqués pour le projet de réaménagement à Saclay, ce qui a permis de démarrer les travaux. Par ailleurs, 3 millions d'euros seront attribués cette année au Ring des Ulis.
Concernant les transports collectifs, trois opérations notables figurent au contrat de plan : le Tram 12 Express, nouveau tram-train entre Massy et Évry, pour un budget de 475 millions d'euros dont près de 143 millions à la charge de l'État ; un bus à haut niveau de service entre Viry-Châtillon et Corbeil-Essonnes, dont le volet infrastructure comprend une participation de 21 % de l'État ; les schémas directeurs des RER B et D, qui amélioreront considérablement l'exploitation de ces deux lignes particulièrement empruntées.
Loin d'être inactif, l'État participe donc résolument au renforcement de l'offre de mobilité sur votre territoire.