Je souhaite, monsieur le ministre, vous interroger sur un sujet qui me tient à coeur et qui revêt une grande importance, notamment dans mon département de la Seine-Saint-Denis : les conditions d'hébergement des travailleurs migrants.
Les foyers de travailleurs migrants offrent des conditions d'accueil parfois inadaptées, voire indignes, assimilables au mal-logement. Ils sont confrontés à une suroccupation qui atteint parfois des proportions considérables : il n'est pas rare, en effet, de compter autant de suroccupants que de résidents dans certaines structures. Cela traduit les difficultés de la population concernée à accéder à des parcours résidentiels.
Les besoins de restructuration des foyers de travailleurs migrants sont considérables et, pour une partie d'entre eux, ils impliquent des opérations de démolition-reconstruction. Il s'agit en effet de passer de grands foyers, souvent dotés de 200 à 300 chambres, à des unités plus petites. Il s'agit aussi d'augmenter les surfaces habitables et, pour certaines structures, de reloger une partie des suroccupants.
Je tiens à souligner que certains foyers, qui attendent depuis des années une restructuration sans cesse différée, présentent encore des conditions d'accueil peu dignes du XXIe siècle, avec de minuscules chambres, voire des dortoirs, une suroccupation jusque dans les couloirs, un état dégradé et un confort trop souvent obsolète. Il devient donc urgent de les réhabiliter.
Or, si des progrès sont à noter ces derniers mois, nous ne pouvons pas nous satisfaire du rythme actuel de la réhabilitation, qui laisse ces travailleurs migrants dans une forte précarité. Je souhaite donc que vous m'indiquiez les mesures que le Gouvernement entend prendre pour offrir aux occupants de ces structures de meilleures conditions d'accueil.