Dans les recommandations qui nous sont proposées, je ne perçois pas parfaitement la justification d'une incitation au développement d'une filière française. On pourrait imaginer aujourd'hui, même si la consommation reste interdite, une production sous contrôle douanier pour l'exportation. Il existe par ailleurs des pays qui produisent déjà du cannabis à des fins thérapeutiques, notamment le Canada, en quantité peut-être suffisante pour satisfaire la demande mondiale. Il faut prendre garde au fait que si, aujourd'hui, on soutient la production à des fins thérapeutiques, les acteurs économiques concernés seront intéressés à développer une production aussi à des fins récréatives. J'incite donc à la prudence sur ce point.