Je félicite Guillaume Garot pour son opiniâtreté.
Les intentions sont bonnes, notamment en matière de prévention et de démocratie sanitaire : il s'agit de pistes intéressantes que nous pourrons explorer.
Cela étant, face aux problèmes, vous avez tendance à répondre par la contrainte, le marteau. Pourquoi seulement 15 % des jeunes médecins diplômés s'installent-ils ? Pourquoi préfèrent-ils généralement effectuer pendant des années des remplacements ? Avec votre proposition de loi, ils seraient contraints de faire des remplacements pendant toute leur carrière.
Les mesures que nous avons prises visant à supprimer le numerus clausus, à mieux organiser la médecine libérale et à améliorer son attractivité sont les vraies réponses. Votre solution serait au contraire contre-productive et ne ferait qu'aggraver le problème.
Sur le DMP, dossier passionnant sur lequel je travaille dans le cadre de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale, pourquoi piétine-t-on depuis quatorze ans ? Ce n'est pas de la faute des médecins. C'est l'organisation de l'État qui est en cause. Grâce à la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM), les choses sont heureusement en voie d'amélioration.
Avez-vous un DMP ? Avez-vous essayé de le consulter en ligne ? Pour l'instant, c'est une armoire où sont stockés tout un tas de dossiers. Aucun résumé n'est proposé. Plutôt que de contraindre les médecins, organisons mieux le DMP pour qu'il devienne un outil efficace tant pour les médecins que pour les patients.