Lutter contre les déserts médicaux doit être une priorité non seulement en milieu rural, mais aussi dans les villes ou dans les quartiers. Nous sommes favorables à la santé pour tous, partout. Mais je m'interroge sur votre proposition de déconventionnement des médecins s'installant dans les zones surdotées et sur la limitation des dépassements d'honoraires médicaux. Elles vont à l'encontre du principe même de la médecine libérale. La coercition n'est pas forcément la bonne solution.
En outre, s'agissant du dossier médical partagé, l'objectif est d'atteindre 40 millions de DMP d'ici à 2022, mais les médecins jugent l'outil inexploitable pour les patients qui en ont déjà un. Sanctionner les professionnels qui n'auraient pas rempli cette obligation paraît excessif. Cela fait peser sur eux une menace supplémentaire, qui peut mettre en péril l'exercice serein de la médecine et risque de tendre les relations entre professionnels de santé et autorités publiques.
À l'inverse, je souscris pleinement à vos propositions concernant le développement de la téléprévention et de la télémédecine.
Nous ne pourrons pas voter cette proposition de loi, compte tenu de son caractère coercitif, alors que nous visons pourtant les mêmes objectifs.