… levez la main pour demander la parole, mais laissez-moi d'abord finir !
Dominique Potier l'a dit avec le niveau d'engagement et d'expertise que nous lui connaissons et avec la sensibilité qui lui est propre, voire – je le dis en toute amitié – la naïveté qui le caractérise : il pensait que les espoirs suscités par la loi EGALIM pourraient déboucher sur une démarche commune. Mais la déception que cette loi inspire au monde agricole est proportionnelle à ces espoirs. Il nous faut bien constater que vous ne croyez pas en la loi qui protège, en la loi qui prend soin, en la loi qui régule, qui vise à inverser le rapport de force.
Nous voterons cependant les mesures que comporte la proposition de loi, pour la plupart nées de combats communs livrés de longue date par nos groupes respectifs, notamment, au sein du groupe GDR, par André Chassaigne. Mais le texte ne répond ni à la désespérance du monde agricole, ni à sa déception, ni à sa colère. Voilà pourquoi nous voterons la motion de rejet préalable : pour exprimer la même amertume, la même colère et la même déception que les agriculteurs que nous représentons.