À Dominique Potier, orateur qui a défendu la motion de rejet préalable, j'ai envie de dire qu'il découvre ce que peuvent être les vertus du centrisme… Si je dis cela, c'est que la semaine dernière, en commission, j'ai bien compris que sa déception était proportionnelle à son engagement dans les ateliers des états généraux de l'alimentation et dans le texte qui les a suivis et je lui ai apporté mon soutien. Or, en ce qui me concerne, je n'ai pas eu la possibilité d'animer un tel atelier. Qui le ministre Stéphane Travert – qui m'entend probablement de là où il est – a-t-il impliqué dans ces ateliers ? Il a impliqué Olivier Allain, Dominique Potier, Guillaume Garot, François-Michel Lambert et quelques autres. À moi, qui suis député centriste depuis trois législatures et qui m'intéresse à ce sujet, on n'a pas offert la possibilité d'animer un quelconque atelier.
Cela étant dit – et je tenais à le faire – , si le texte qui nous est proposé ce soir n'est pas révolutionnaire, il va néanmoins dans le bon sens. Les priorités, selon moi, sont le nécessaire rééquilibrage des relations dites commerciales, la clarification du rôle des centrales d'achat et de la grande distribution, et l'étiquetage. Or la présente proposition de loi permettra d'améliorer l'étiquetage, donc l'information du consommateur.
Autre sujet qui m'importe : la création de valeur. Comment peut-on créer de la valeur au profit de l'amont, en particulier des agriculteurs et de l'industrie agroalimentaire ?
Dernier point, puisque nous sommes des députés, donc des acteurs publics, il faut que nous cessions d'envoyer des signaux contradictoires aux agriculteurs. On ne peut pas, dans le même temps, vouloir une alimentation sûre, saine et durable et ratifier l'accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada, le CETA.