Encore faut-il qu'ils soient éclairés. En ce qui concerne les viandes fraîches – celles qui sont vendues directement au consommateur dans les différents réseaux de vente – , la qualité de l'information a progressé. Cela n'a toutefois pas du tout été le cas en matière de restauration hors domicile et de plats préparés. D'ailleurs, curieusement, les mêmes qui s'intéressent beaucoup à l'origine des produits lorsqu'ils achètent pour eux-mêmes, s'en désintéressent ou n'y attachent pas la même importance lorsqu'ils achètent pour des plats préparés ou la restauration hors domicile – or cette dernière s'accroît. Et je rappelle que la part des produits importés est massive, en particulier pour les volailles : autant, en achats directs, nous achetons proportionnellement plus de volailles françaises, autant, en RHD – qu'il s'agisse des cantines, de la restauration d'entreprise… – , la part de la volaille française est quasi marginale dans la consommation.
Je propose donc qu'on indique, dans ces filières également, l'origine des produits : où l'animal a-t-il été élevé, où a-t-il été abattu, où a-t-il été transformé ? Le consommateur doit le savoir même si c'est un produit transformé qu'il achète, car celui-ci comporte des produits carnés. Quand il se rend au restaurant, le consommateur ne choisit pas directement la viande, certes, mais il doit savoir très exactement, pour chaque plat comportant des éléments carnés, d'où viennent ces derniers. La mention de l'origine des viandes est en effet la question principale. Dès lors, quand le consommateur sera informé, il lui appartiendra de choisir. Je crois que, comme pour l'achat en direct de produits frais, il saura acquérir un réflexe patriotique. C'est l'objet des amendements nos 11 et 9 .